Comment juger le Nova Scotia Duck Tolling Retriever (Toller)

Etude approfondie du standard

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Ecrit par Alison Strang, Westerlea Perm.Reg.

 © Ne peut pas être copié intégralement ou en partie sans l’autorisation écrite de l’auteur.

Traduit en français par Monsieur Pierrick JOUAN et Madame Maude GEFFROY
Corrections mineures apportées par Alexia RIGAUT

 

Origine et usage

Afin de mieux comprendre l’essentiel sur le Toller, il ne faut pas oublier le premier usage qui a été fait de l’espèce. A l’époque, le Toller attirait des canards et des oies jusqu’à la portée des fusils des chasseurs en courant de long en large près des lacs, étangs ou marais côtiers pour rapporter des bouts de bois lancés par un chasseur caché dans un affût. La manière très animée de rapporter du Toller demande un chien capable de surgir, ramasser un bout de bois et de foncer de nouveau vers son affût. Cela exige une puissance des os, des muscles et des ligaments, mais il ne faut pas non plus que le chien soit trop lourd car dans ce cas, l’agilité nécessaire serait vaine. Il ne faut pas non plus que le Toller ait une structure osseuse trop légère car une fois que le canard ou l'oie est tiré, il faut que le chien nage jusqu'au gibier pour le rapporter.

Le Toller (on pense qu’il a les mêmes racines que celles du Kooikerhondje), a été développé jusqu’à son état actuel dans la région de Yarmouth, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Ecosse. La plupart des histoires sur le développement du Toller mentionnent la capacité naturelle du Renard Rouge de l’Est d’attirer le gibier d’eau jusqu’au bord de l’eau, le compagnon attendant, bien caché dans les roseaux, afin de capturer un repas savoureux.   Image2

Puisque ce chien a été développé exclusivement pour appeler, rapporter et nager, on ne s’est guère soucié des considérations sur son aspect, sinon sur sa couleur et sa ressemblance avec le renard. Comme l’ont découvert beaucoup de juges, il n’y a pas de type de Toller “correct”, même s’il existe bien moins de variations qu’il y en avait il y a vingt ans. Le chien doit ressembler à un Toller, et non pas à un petit Golden Retriever, et doit avoir le poil épais qui résiste à l’eau, dans des tons variés de rouge et orange, avec quelques traces blanches. Ces traces blanches sont très convoitées chez le Toller, puisqu’il est bien prouvé que les oiseaux sont attirés par la couleur blanche. Le standard actuel du Canada et de la FCI indiquent qu’un chien de qualité autrement excellente ne doit pas être pénalisé pour un manque de traces blanches mais, à mon avis, un peu de blanc est nécessaire.

Il est important de ne pas oublier que le Toller est un chien de forme, de taille et d’apparence modérées, sans rien exagérer. Les juges doivent aussi garder en vue que le Toller est le plus petit des retrievers et doit le rester. Dans des endroits où la pratique du Toller n’est pas connue ou facile à faire, certains éleveurs peuvent être tentés de produire des chiens plus grands afin de mieux concurrencer des espèces de retrievers plus grandes en termes égaux lors des concours de travail. En fait, les Tollers ONT beaucoup de succès lors des concours de chasse et peuvent perdre quelques-uns de leurs attributs essentiels de Tollers s’ils deviennent trop grands.   

Le Toller a été élevé pour rapporter le gibier dans la Baie de Fundy, où les eaux sont parmi les plus froides du Canada au sud de l’Arctique. L’épaisseur du poil est très importante, bien que le chien puisse en perdre un peu pendant l’été. Le poil doit tomber juste assez raide mais on privilégie l’épaisseur à la longueur. Si le poil est trop long, il peut handicaper un chien qui nage, mais certains des poils longs résistent mieux à l’eau que les poils plus courts. L’extérieur du poil doit être un peu dur au toucher, et l’intérieur doit être dense sauf les saisons où le chien a perdu du poil. Il faut chercher des couleurs vives, le Toller ne doit pas présenter un aspect délavé. Tous les tons de rouge ou d’orange sont acceptables – on voit assez fréquemment les chiots de couleur taupe, presque comme chez le Braque de Weimar, ou bien comme fauve aux tons argentés – ceux-ci ne sont PAS de ton rouge. Un chien qui n’est pas rouge ou orange doit être pénalisé sévèrement et l’on ne devrait pas l’utiliser pour l’élevage.   

La plupart des Tollers ont un peu de blanc sur les cuisses et la poitrine, et beaucoup d’entre eux portent une étoile blanche très attrayante. Une queue blanche est très prisée – lorsque le Toller travaille, il remue la queue vigoureusement et son bout blanc est visible de loin. Cependant, bien qu’une queue blanche soit un atout très important, cela n’est pas indispensable et le chien ne devrait pas être pénalisé si le bout de sa queue présente peu de blanc ou pas du tout.

La plupart des juges attendent des Tollers qu’ils soient vifs et alertes lors du concours. Cependant, la norme nous dit que le chien doit avoir une légère expression de tristesse jusqu’à ce qu’il commence son travail, moment où cette expression se transforme en une intense excitation et une vive concentration. Cela ne sera pas souvent remarqué lors du concours car il est presque impossible de juger une telle attitude au court du travail. Un chien trop timide n’est pas un véritable Toller, mais parfois la timidité peut être dûe à un manque de socialisation. Une attitude agressive envers les gens ne doit JAMAIS être acceptée tout comme l’agressivité envers d’autres chiens doit être sévèrement pénalisée.

 

Etude détaillée du standard du Toller

Présentation d’une interprétation personnelle du standard du Toller, basée sur 24 années d’expérience avec ce chien génial du Canada, sportif et polyvalent.                     

Lorsque le Colonel C.W. Colwell écrit son premier Toller Standard en 1945, en pleine négociation pour voir le Toller reconnu par le Canadian Kennel Club, bon nombre d’amateurs de Tollers à Yarmouth sont en désaccord avec les tailles annoncées et mécontents des descriptions qui n’accordent pas assez d’importance aux traces blanches si prisées par les propriétaires de Tollers dans le sud-ouest de la Nouvelle-Ecosse. Une commission qui s’est formée en 1979 afin de revoir l’aspect du standard du Toller, a tenu compte de ces remarques et lorsque le CKC Standard qui en découlait a pris effet le 1er janvier 1982, une majorité d’amateurs des Tollers en apprécièrent les changements. Lorsque la Federation Cynalogique Internationale (FCI)  a reconnu le Toller en 1982, elle a adopté ce Standard CKC et la nouvelle commission NSDTRC (USA) a également choisi de se servir du standard canadien. Un CKC Standard, légèrement modifié, prenait donc effet le 1er janvier 1998.

 

Le standard de race du Canadian Kennel Club pour le Nova Scotia duck tolling retriever

  • Origine et objectif : Le Nova Scotia Duck Tolling Retriever a été développé en Nouvelle-Ecosse au début du 19ème siècle afin d’attirer et rapporter le gibier d’eau. Le toller court, saute et joue au bord de l’eau à la vue d’un troupeau de canards, parfois il disparaît pour ensuite réapparaître avec l’aide d’un chasseur caché qui lance des bouts de bois ou un ballon au chien. Les mouvements espiègles du chien attirent les canards jusqu’à portée du fusil du chasseur. Ensuite, on envoie le chien chercher les oiseaux tirés.

Tout ceci se passe d’explication. Les Tollers attirent des canards en vol ou sur l’eau jusqu’à portée des fusils de chasse tout simplement par leur façon très animée de rapporter à de multiples reprises. Ils sont aussi des retrievers doués.

 

  • Aspect général : Le Toller est un chien de taille moyenne, puissant, compact, équilibré et bien musclé : sa structure osseuse est de densité moyenne ou lourde, il possède un niveau élevé d’agilité, de vivacité et de détermination. Beaucoup de Tollers portent une expression un peu triste jusqu’à ce qu’on les mette au travail, et à ce moment-là, leur expression devient une expression de concentration et d’enthousiasme intenses. Lorsqu’il travaille, le chien a un mouvement rapide et empressé, portant sa tête au même niveau que son dos, avec sa queue bien poilue en mouvement constant.

La section de l’aspect général de n’importe quel standard est en fait un précis succinct de l’espèce.  Un supplément souhaitable ici serait : “La structure du Toller idéal devrait indiquer une anatomie qui permet au chien de faire son travail de rapporteur ou de nageur de façon efficace et sans effort”.

L’usage du terme “compact” a engendré beaucoup d’interrogations par le passé. La définition du dictionaire d’Oxford est : “bien tassé d’une façon nette”. Cette définition ne doit pas être confondue avec “le thorax court”. Le Toller est un retriever “compact”, avec un corps plus petit que ceux d’autres espèces rapporteuses, un peu comme une voiture “compacte”. C’est un rapporteur qui est remarquablement fort pour un chien de sa taille mais “puissant” ne devrait pas être interprété comme “plus c’est grand, mieux c’est”.

Rien n’est dit dans le standard actuel sur la proportion de longueur du chien comparé à sa hauteur, mais la plupart des Tollers sont légèrement plus longs de la pointe de l’avant-train (prosternum) à l’arrière-train ou extrémité du pelvis (ischium) que depuis la partie la plus élevée du garrot jusqu’au sol. Un chien bien carré n’aura pas l’allonge ni la force requise car son corps sera trop court pour permettre la liberté de mouvement qui est de toute importance. Par contre, un dos trop long est aussi une faute majeure.

L’équilibre est d’une importance capitale dans n’importe quelle espèce : il est nécessaire que les proportions entre la tête et le cou comparées au corps soient correctes, comme la proportion entre la hauteur et la longueur, entre l’os et la musculature comparés à la charpente, et enfin, le chien doit avoir un bon angle dans l’avant et l’arrière-train. Chaque partie du corps doit couler également jusqu’à la suivante, sans qu’aucune partie du corps ne soit exagérée. Le Toller est un chien modéré dans sa forme, sa taille et son aspect.    

Le standard original demandait un chien qui avait des “os très forts”, mais un chien avec une ossature très lourde n’aura peut-être pas le niveau d’agilité exigé par le standard. L’agilité n’est cependant pas seulement une question d’os mais aussi une question de structure, de musculature et de détermination. Des os moyens mais puissants et de forme ovale sont parfaits pour le Toller qui doit pouvoir tourner aussi vite que l’éclair, s’arrêter brusquement, mais aussi être un nageur très puissant. Les chiens qui sont vraiment très lourds d’ossature et de charpente générale doivent être pénalisés dans les concours, ainsi que doivent l’être les spécimens à l’ossature trop fine, donnant une charpente légère, ce qui fait que le chien manque de la solidité nécessaire.

Beaucoup de juges de concours recherchent des Tollers vifs et heureux – cependant, la description d’une “expression légèrement triste” faisait partie du Standard original et peut encore aujourd’hui s’appliquer à beaucoup de Tollers. Un juge de concours ne verra jamais “le mouvement de surgissement” ou la “concentration intense” qui sont décrits, mais n’importe qui connaît le Toller au travail ou même en train de jouer reconnaîtra ces traits tout de suite. La modération est la clé pour le Toller sauf dans son attitude pendant le travail. Les Tollers ne sont pas modérés dans leur enthousiasme pendant qu’ils rapportent et ils ne devraient pas l’être. 

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Image4Agilité, vivacité, determination

Par le passé, le Toller devait ressembler légèrement au Renard Rouge de l’Est, mais seulement vu d’une certaine distance – une expression un peu comme celle d’un renard est souvent recherchée, mais mener l’analogie vulpine jusqu’à sa conclusion logique nécessiterait un chien avec des oreilles pointues, des pattes noires et un museau très pointu !

Défauts:  Un chien avec des os trop lourds ou trop fins, avec trop ou pas assez de substance. Des chiens qui manquent d’équilibre ou de proportions correctes.

  

  • Tempérament : Le Toller est très intelligent, facile à dresser et possède une endurance énorme. Nageur puissant, il est aussi tenace dans sa manière naturelle de rapporter un objet à terre ou de le sortir de l’eau. Il s’apprête à bondir au moindre signal qui lui est donner de rapporter. Son désir fort de rapporter et son espièglerie sont des qualités essentielles dans sa capacité de Toller. Alors qu’il est affectueux et joueur avec sa famille, il est parfois distant avec des étrangers, tout en étant ni trop agressif, ni timide. L’agressivité ne peut être tolérée.

          Alors que le Toller est facile à dresser, beaucoup d’entre eux sont un peu ”mous” par leur tempérament, ils acceptent mal un dressage trop dur. Le dressage doit rester un jeu pour le chien, ou il s’ennuiera, deviendra irritable ou timide. L’intelligence née du Toller et ses instincts naturels à bien faire le travail pour lequel il a été élevé sont très forts et souvent il résiste à des tentatives de vouloir lui apprendre d’autres façons de travailler. Les Tollers tireront profit d’un dressage imaginatif qui maintient leur attention.

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Affectueux et espiègle

Le même chien peut souvent rapporter d’un bond volatile et énergique lorsqu’il travaille, mais au repos avoir une attitude beaucoup plus calme envers la vie. Les Tollers qui “sautent sans cesse” peuvent être de très bons chasseurs, à condition qu’ils puissent rester assis dans l’affût, mais ils ne sont vraiment pas de bons chiens de compagnie. Un beau retriever confiant, exubérant et enthousiaste, mais qui reste calme à la maison, est l’idéal.

 Les éleveurs et les juges doivent se méfier d’une attitude agressive qui semble se développer parmi les Tollers. Ce n’est pas un trait typique, bien que le Toller EST comme les autres chiens en ce qui concerne les questions de territoire ou de sexe.  

Défauts : Timidité ou agression envers les humains ou d’autres chiens.

      

  • Taille : La taille en hauteur idéale pour les mâles de 18 mois est de 19-20 pouces (48-51 cm) et pour les femelles de plus de 18 mois 18-19 pouces (45-48 cm). Un pouce en- dessus ou dessous de la hauteur idéale est permis. Le poids doit être en proportion avec la taille en hauteur et la charpente du chien. La norme suggérée est de 45-51 livres (20-23 kg) pour les mâles adultes, et 37-43 livres (17-20 kg) pour les femelles.

Beaucoup de gens croient être indulgents pour une question de 3 pouces (7,5 cm) en taille, c’est être trop généreux. Si on devait spécifier une seule taille idéale, ma propre préférence serait 19,5 pouces (49,5 cm) pour un mâle adulte et pour une chienne de taille adulte 18 pouces (45 cm). Dévier de cette norme devrait être pénalisé selon le degré de déviation. Le poids doit être réduit en fonction d’une taille inférieure et une structure osseuse moyenne (préférée), environ 3 livres (1,5 kg). On ne doit JAMAIS oublier que le Toller est le plus petit des retrievers, mais le chien doit avoir assez de puissance et de solidité pour faire le travail pour lequel il a été élevé.

Défauts : Des déviations de la taille en hauteur idéale devraient être pénalisées selon le degré de déviation. 

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Variations de tailles de chiens issus d’une même mère

 

  • Le poil et sa couleur : Le Toller a été élevé pour rapporter dans les eaux glacées et doit avoir une couche double de poil à l’extérieur de longueur et douceur moyennes, résistant à l’eau, et un sous-poil plus doux et plus dense. Le poil peut avoir une petite ondulation sur le dos, mais autrement il doit être raide. Certains poils d’hiver peuvent former une longue, douce ondulation au niveau de la gorge. Les fanons sont souples au niveau de la gorge, derrière les oreilles et les cuisses, et le devant des cuisses a des fanons légers. Alors qu’il est permis de coiffer le chien au niveau des oreilles et des pattes, le Toller doit toujours paraître naturel.
    Le pelage présente des tons divers de rouge et d’orange avec parfois des fanons plus clairs, souvent sous la queue, et il y a normalement au moins une des marques blanches suivantes : le bout de la queue, les pattes, mais les marques ne doivent pas monter au-dessus des paturons, sur la poitrine, ou une étoile. Un chien de haute qualité ne doit pas être pénalisé s’il ne présente pas de marques blanches.
    Le pigment du nez, des lèvres et du bord des paupières doit être harmonieux, couleur chair, en alliance avec le poil ou bien être de couleur noire.

Le Toller doit avoir un poil épais et résistant à l’eau, d’une longueur et d’une texture moyenne, ni aussi dur qu’une race à poil ras ni aussi soyeux que chez le Setter. Le poil sur le crâne et le museau est court et fin. Les Tollers possèdent différentes textures et longueurs de pelages – un pelage court et dense sera impermeable à l’eau mais ne protègera probablement pas aussi bien du froid qu’un pelage légèrement plus long et dense. L’épaisseur du pelage est plus importante que la longueur mais le chien doit avoir l’intérieur du poil doux et dense hormis lorsqu’il perd ses poils d’été. Une sur-abondance de poils peut provoquer des problèmes dans l’eau et avec les fanons, mais cette résistance à l’eau est déterminante pour le meilleur pelage, et non sa longueur. L’extérieur du poil doit être légèrement dur au toucher mais pas trop, sans pour autant être trop doux ou soyeux. Il n’y a pas d’apparence huileuse du pelage comme c’est le cas chez certaines races vivant près de l’eau.

On peut voir des Tollers dans les concours avec des poils sur-brossés et peignés en arrière, shampoinés et séchés au sèche-cheveux. Il existe une parodie du véritable poil du Toller, ce qui devrait être pénalisé. Le pelage doit être légèrement ondulé mais cependant retomber légèrement raide et droit. Le fanon (le poil doux situé derrière les oreilles et derrière les pattes) ne doit pas être trop abondant – celui situé derrière les oreilles est habituellement coupé pour le concours. De nombreux Tollers présentent des "culottes" épaisses qui ne doivent pas quant à elles être coupées.

La section sur la couleur reste queleque peu ambiguë – sans doute la meilleure description de la couleur idéale du Toller est le “rouge cuivré brillant” – tout en gardant à l’esprit l’aspect d’un morceau de cuivre finement poli.  De nombreux admirateurs adorent la couleur rouge foncé mais l’on doit faire attention à ne pas tomber dans le rouge du Setter irlandais. Le fanon est presque toujours aussi léger que le reste du poil. Le Toller est un chien de couleur rouge, non pas de couleur fauve plutôt pâle ni même couleur taupe qui sont celles du Braque de Weimar. Ces couleurs sont présentes dans la race mais elles ne doivent pas être recherchées. Dans bien des cas, on observe qu’ un chien de couleur plus claire est utilisé pour traquer les canards par temps sombre et couvert, mais la nuance de couleur doit être d’un rouge-or pâle plutôt que fauve clair ou gris argenté. La présence de poils blancs dans le pelage d’un chien âgé ne doit pas être pénalisée. 

Des marques blanches sont un signe de reconnaissance du Toller et une aide précieuse dans son travail essentiel de traque, afin d’attirer l’attention des canards sur l’eau. Il est très rare que le chien ne présente pas du tout de blanc sur son pelage, d’autant plus que c’est sans doute un signe distinctif du véritable Toller. Le standard affirme clairement les emplacements corrects de ces marques mais n’impose pas que tous les chiens en aient. Presque tous les Tollers ont du blanc sur les pattes et la poitrine – l’extrémité de la queue blanc est très prisée et se remarque surtout lorsque le chien est placé favori.  Une étoile blanche est attrayante mais pas fondamentale – le standard ne pénalise pas un chien qui ne présenterait pas assez de blanc mais de belles marques blanches peuvent faire la différence entre deux chiens aux qualités identiques.

 Les mots "pas sous les paturons" ont engendré un long débat de fantaisie – certains maintiennent que des chiens avec même un tout petit peu de blanc sur le dessus des paturons doivent être écartés du concours. Ici, comme partout ailleurs, le bon sens doit prévaloir. Un peu de blanc sur le dessus du paturon, si c’est à l’intérieur de la patte, ne porte pas atteinte à l’apparence générale du chien. Par contre, une patte blanche importante, presque jusqu’à la poitrine, n’est pas acceptable. De récents élevages d’expérimentation ont produit des chiots qui ressemblaient à l’épagneul breton à longue queue, avec des marques blanches et rouges. En limitant la quantité de blanc sur les pattes et en refusant du blanc sur le corps du chien (sauf sur la poitrine et le bas-ventre), les éleveurs espèrent éviter la reproduction de tels chiots à l’avenir. Le Toller présente une légère ressemblance au renard qui n’est pas en général de couleur rouge et blanc.

Un nez de couleur chair est devenu un signe distinctif chez le Toller, mais le standard accepte le marron foncé et le noir – plus le chien est de couleur foncé, plus le pigment peut être foncé.  Tous les pigments doivent s’harmoniser.

Défauts : Toute autre couleur que les différentes variétés de rouge et d’orange, des taches noires, grises ou argentées dans le pelage, un pelage strict et raide, un pelage trop long ou trop court, un manque de poils sur le derme, un pelage qui ne tombe pas raide ou trop peigné. Du blanc sur le ventre du chien qui s’étend jusqu’au-dessus des paturons tout autour de son membre. Le pigment du nez, des babines et des paupières qui n’est pas en harmonie ou ne se fond pas avec l’ensemble du pelage, à moins qu’il soit noir. Si c’est le cas, alors tout doit être en harmonie.

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Du blanc sur les paturons

 

  • La tête : LE CRANE : La tête, qui doit être proportionnelle à la taille du corps, a le poil coupé court et présente une légère fente vue du dessus. Le crâne est juste légèrement arrondi, l’occiput n’est pas proéminent et les joues sont plates. La longueur de l’occiput au menton doit approximativement correspondre à la longueur du menton à la pointe du nez. Le menton est de taille moyenne.
    LE MUSEAU : Des fuseaux en ligne droite depuis le menton jusqu’au nez, avec la mâchoire inférieure forte mais pas proéminente. Sous le museau, on aperçoit une ligne droite du coin des babines jusqu’au coin du maxillaire, avec une profondeur du menton plus importante que celle du nez. Le poil sur le museau est court et fin. On ne touche rien aux moustaches. Les “fuseaux” du nez vont depuis l’arête jusqu’à la pointe, avec des narines bien ouvertes. Sa couleur doit correspondre avec le reste de la robe ou bien être noire.
    BOUCHE : Des babines rapprochées et identiques, formant une douce courbe dans le profil, sans lourdeur dans les mouvements. La morsure correcte doit correspondre à celle de ciseaux bien aiguisés, une dentition complète est exigée. Une bouche qui dépasse de plus de 1/8 de pouce (3 mm), n’atteignant pas 1/8 pouce ou désaxée n’est absolument pas acceptée. Les mâchoires sont suffisamment fortes pour transposter un oiseau de belle taille, et la douceur de la morsure est essentielle.
    LES YEUX : bien distincts, en forme d’amande, de taille moyenne. Leur couleur va de l’ambré au marron. L’expression est amicale, vigilente et  intelligente. La chair autour des yeux doit être de la même couleur que celle des babines.
    LES OREILLES : triangulaires, arrondies à la pointe, de taille moyenne et retombant selon l’humeur. Elles se tiennent haut et bien en arrière sur le crâne, avec la base légèrement droite de façon à ce que le bord de l’oreille revienne vers le côté de la tête. Derrière et dans le pli de l’oreille, il y a des fanons abondants, avec de petits poils à l’extrémité.

La tête a le poil coupé court, avec une légère fente dont l’arête est moyenne et des pommettes plates. Le crâne ne doit pas être bombé, l’idéal étant un crâne légèrement arrondi, sans être trop large non plus. La taille de la tête doit être proportionnelle au corps du chien, ni trop fine, ni trop lourde, ni trop longue, ni trop petite.  La dimension depuis l’occiput jusqu’au milieu de l’arête doit approximativement être identique à la dimension depuis le milieu de l’arête au museau, mais un museau légèrement plus long est un atout quand le chien doit attraper un oiseau, pourvu que le museau ne soit pas trop court et la mâchoire assez forte pour porter une oie ou un gros canard.

On doit ici mentionner que le Toller, même si ce n’est pas un grand chien, est un chien qui grandit doucement, si bien qu’il est courant de voir de jeunes mâles avec des petits crânes. Les juges doivent garder cela à l’esprit lorsqu’ils évaluent les chiots ou les jeunes adultes.

Le standard oublie de préciser dans cette section que le nez doit être de couleur chair – c’est très courant chez les Tollers et cela confère au chien un signe distinctif. Une chair foncée correspond bien au pelage de couleur correcte – on ne peut pas en dire autant d’un nez rose vif, qui reste fragile au soleil. Les Tollers qui sont les plus rouge foncé ont souvent un nez marron, qui correspond bien à leur pelage. Les Tollers avec un nez noir doivent aussi avoir des babines et des paupières noires. Il est important que les narines soient grandes et bien ouvertes – cela permet au chien de bien respirer tout en portant un grand oiseau ou en nageant.

Le standard est très précis à propos de la dentition correcte – celle de ciseaux bien aiguisés, quand les incisives de la mâchoire supérieure sont bien ajustées à celles de la mâchoire inférieure – une dentition en tenaille n’est pas pénalisée mais l’on doit faire attention si un tel chien doit être soumis à l’élevage. La mâchoire inférieure des chiots pousse plus vite que la mâchoire supérieure – alors si un chiot a vraiment une dentition tranchante à 7 ou 8 semaines, la mâchoire définitive doit en réalité être légèrement trop développée, ce qui constitue une disqualification. Une morsure en ciseaux reste la meilleure façon d’agripper un oiseau sans l’abîmer.  Une bouche est désaxée lorsque les mâchoires inférieures et supérieures ne sont pas ajustées, ce qui constitue une disqualification. La mâchoire inférieure ne doit pas être faible, trop estompée ou trop fine – une mâchoire inférieure forte est requise pour rapporter. Une bouche douce serait presque impossible à juger dans un concours mais devient indispensable quand le chien est sur le terrain – les chasseurs n’apprécient pas les oiseaux mutilés !

TetesDifférents types de têtes correctes

  Tetes defautsTêtes avec des défauts

  1. Museau pointu, mâchoire inférieure insuffisante, oreilles repliées.
  2. Yeux arrondis, brillants, oreilles repliées.
  3. Tête lourde, trop épaisse.  Pigment foncé donnant un regard croisé.
  4. Museau court, tête trop large. 
     

Image8La tête classique du Toller

La couleur de l’œil doit aussi se marier avec le pelage – un œil brillant ou jaune confère une expression sévère, qui n’est pas typique du Toller. De nombreux chiots Tollers ont leurs yeux qui évoluent vers une teinte verdâtre – c’est simplement une étape dans la transition vers la couleur ambrée. De nombreux jeunes chiots ont des yeux d’un bleu presque étourneau – plus le bleu est pâle, plus l’œil adulte sera clair.

L’expression "amical, vigilent, intelligent" risque d’entrer en conflit avec l’expression "regard légèrement triste" décrite dans la section apparence générale, mais c’est certainement l’expression consacrée lors des concours, et la plus gratifiante. Certains Tollers ont des yeux ronds – ceci est incorrect, on doit parler de forme en amande. L’œil ne doit pas non plus être proéminent mais bien situé au milieu de l’orbite. Toute perte de liquide au niveau de l’œil est une faute importante dans un élevage de chasse, puisque les graines et la poussière peuvent se loger dans la paupière, déclenchant peut-être une inflammation ou abîmant l’oeil. Les éleveurs de Tollers doivent être vigilants car plusieurs races de chasse souffrent de relâchement de la paupière.  

Image14Yeux trop ronds

Image15Comment le pigment modifie l’apparence

L’oreille correcte d’un Toller est en quelque sorte de forme triangulaire avec des pointes arrondies, retombant fermée et droite sur une tête de taille moyenne, bien dressée à l’arrière du crâne. Les défauts incluent les oreilles petites, pointues et repliées, qui se “détachent” de la tête comme pour s’envoler, altérant radicalement l’expression douce de désir et l’apparence générale de la tête. Les oreilles aussi ne doivent pas être trop larges, longues ou cachées – le cuir ne doit pas être ni trop épais, ni trop fin.       

Les moustaches sont importantes chez tous les chiens, mais particulièrement chez un chasseur car elles forment partie intégrante de la capacité d’un chien de chasse à effectuer son travail.  Les moustaches des Tollers ne doivent pas être coupées pour des raisons esthétiques.

Image34Grandes oreilles recouvrantes

 Image35Petites oreilles repliées non proportionnelles et museau lourd

Défauts : Crâne trop large, trop étroit ou trop rond ; arête abrupte ; pommettes pas assez plates ; museau trop court, trop long ou trop effacé ; des lignes pas assez franches ; morsure trop forte ou pas assez ; dents manquantes ; mâchoire inférieure faible ; yeux trop grands ou trop petits ; ronds ou proéminents ; paupière retombante ; nez, bord de l’œil et œil ne respectant pas les couleurs correctes ;  nez rose brillant ; oreilles trop petites et repliées, ou trop grandes et recouvrantes ; cuir trop épais ou trop fin.

 

  • Cou :  Légèrement arqué, fortement musclé et bien droit, de longueur moyenne, sans aucune  indication d’engorgement.

Le Toller n’est pas un chien élégant – alors qu’il ne doit pas avoir un cou ni trop court, ni trop long, ni trop fin ou trop faible. Le cou doit être assez long pour révéler les arcs et très musclé afin que le chien puisse porter de grands oiseaux.

Défauts:  Cou trop faible, long, court ou étoffé ; cou de cygne ou de brebis ; peau lâche à la gorge.

Image36Bonne longueur de cou

 Image37Cou court mais fort

 

  • L’avant-main : Le poitrail doit être musclé, avec un dos bien tendu, donnant un bon garrot. Le dos et les antérieurs sont approximativement de même dimension, formant un angle droit à l’arrière du corps.  Les coudes doivent être fermés vers le corps, ne tournant ni vers l’intérieur, ni vers l’extérieur, dans un bon équilibre. Les antérieurs doivent être parallèles comme des colonnes, avec une ossature droite et forte. Les paturons sont forts et légèrement débordants. Les pieds fortement palmés sont de taille moyenne, étroits et ronds, avec des orteils bien arqués, des coussinets épais et des ongles forts, proportionnels à la taille du chien. Les ergots doivent être enlevés.

 Tout le poitrail doit être musclé, mais l’on doit faire attention à ce que les muscles ne se développent pas de trop à l’intérieur, un cas connu sous le nom d’ "épaules chargées." Cela a tendance à repousser les coudes hors de leur alignement, ce qui fait que le chien n’est plus en alignement et peut tourner les pattes avant vers l’intérieur quand il se déplace.  Le poitrail est une zone à problèmes chez les Tollers, nombreux sont ceux qui ont des épaules trop droites, ou trop courtes, avec des antérieurs excessifs.  Un poitrail correct, en harmonie avec l’angle souhaité de 90-95 degrés, possède une bonne cage thoracique et un bon poitrail dans son ensemble, chose très prisée car relativement peu fréquente.       

La droiture de l’ossature, ainsi que sa puissance, est contenue uniquement dans les cuisses.  Très peu de Tollers ont des antérieurs légèrement courbés, et d’autres sont trop courts pour obtenir un corps bien équilibré. D’autres ont des membres trop imposants, ce qui détruit également la notion d’équilibre. Les paturons sont des absorbeurs de chocs pour le poitrail – s’ils sont trop raides, ils n’absorbent pas bien les chocs, et s’ils sont trop longs et retombants ils n’ont pas la force requise. Comme pour tout ce qui traite du Toller, la modération est le maître mot.

Les pieds sont très importants – plutôt arrondis, étroits, en bonne proportion avec le reste du corps, avec des coussinets épais et bien rembourrés et des ongles forts. Un chien avec des pieds en mauvaise santé, des coussinets fins et des orteils “en éventail” ne peut travailler correctement. Une forte palmure est essentielle pour la nage.

Les ergots frontaux sont souvent enlevés afin de diminuer les risques d’une griffe retournée. Il est très facile d’enlever les ergots sur la plupart des chiots nouveaux-nés – alors que chez l’adulte, il faudra recourir à la chirurgie.  

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Défauts : Les épaules trop droites ou trop courtes ; les membres antérieurs en déséquilibre, soit trop courts ou trop longs ou trop ouverts ; des coudes laches ; des pattes avant recourbées ; des pattes trop courtes ou trop longues pour un bon équilibre avec le reste du corps ; des paturons trop droits ou trop longs et retombants ; des pieds tournés en dehors ou plats, semblables à ceux du lièvre.

 

  • Corps : une poitrine forte avec une avancée des côtes, rejoignant les coudes. Le dos est court et droit, la ligne de dos horizontale, les reins sont forts et musclés. Les côtes sont bien saillantes, ni plates, ni en forme de tonneau. Le ventre est modérément remonté.

Une bonne largeur, ainsi qu’une bonne épaisseur de poitrine sont requises pour donner de la place au cœur et aux poumons mais un poitrail trop grand peut aussi repousser les coudes hors de leur alignement. La cage thoracique doit être bien ouverte, non pas en forme de tonneau mais en forme d’oeuf, éffilée à l’extrémité, laissant ainsi de la place aux organes qu’elle protège. Une bonne profondeur de la poitrine est nécessaire car le cœur et les poumons ont besoin de place pour s’étirer durant l’exercice. Un corps qui manque de profondeur est un mauvais critère chez l’adulte mature. Quelques Tollers présentent une poussée prononcée sur les reins et une croupe raide, présentant ainsi une queue très basse, ce qui n’est pas correct. Il y a généralement une légère remontée du rein, ainsi la colonne n’est pas complètement à niveau, mais un dos fort et court avec des côtes bien tendues et musclées, des reins pas trop longs, voilà ce qu’il faut. Une telle corpulence permet une grande transmission de puissance de l’arrière vers l’avant. Réciproquement, un rein qui est trop court pourra handicaper la liberté de mouvement de l’arrière du corps. Le Toller doit être d’apparence “carrée” dans son allure générale comme il est noté dans les commentaires sur l’apparence générale – le standard oublie cette référence vitale de l’allure générale et les cotations à prendre sur le Toller.

Certains Tollers ont des corps plutôt chétifs avec un ventre très remonté donnant une apparence de lévrier whippet qui est atypique et non permise. D’autres sont trop imposants, d’autres encore trop courts sur pattes par rapport à la longueur de leur corps, ou vice versa  - la modération et l’équilibre sont, comme toujours, les maîtres mots. C’est le chien agile et fort qui est recherché.

Champions showDeux types tous deux champions de concours

Défauts : poitrine trop étroite ou trop large ; côtes plates ou en forme de tonneau ; dos bombé ou ondulé ; colonne pas droite avec le derrière plus haut ; la croupe trop cambrée ou trop plate ; une queue basse ; des reins trop longs, trop courts, ou lâches. 

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Droit dans le grasset, droiture des épaules, très élevé sur les pattes avant, et queue trop courbée 

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Trop court dans la longueur de pattes et long dans les reins

 

  • L’arrière-train : Musclé, épais et carré en apparence. Les angulations avant et arrières doivent être équilibrées. Les cuisses sont très musclées, les parties hautes et moyennes de la cuisse devant être approximativement de même longueur. Les ergots ne doivent pas être présents.

Le Toller court pour rapporter des bâtons quand il chasse, revenant pour un court arrêt ou effectuant de rapides petits tours. C’est également un grand nageur. Toutes ces activités sollicitent une force et une attention de tous les instants, mais particulièrement de l’arrière qui commande la direction. Le Toller doit avoir des membres forts et sensibles supportés par une bonne musculature et ossature. Si les angulations avant et arrières et la longueur des os sont quasiment égaux, le chien présente alors une structure générale équilibrée.

Un chien nageur pousse ses membres avant hors de l’eau presque comme dans une brasse, avec les orteils bien écartés. Ainsi la palmure s’étend pour aider à pousser le chien hors de l’eau. Au même moment, les membres postérieurs donnent des coups à l’arrière avec une grande puissance, propulsant le chien en avant. Cette puissance, grâce à un bassin correctement formé et une forte musculature, est également requise pour l’économie des mouvements sur la terre. 

La plupart des Tollers ont seulement une partie postérieure modérée du genou. Une certaine faiblesse dans l’angle formé par la partie postérieure du genou et certains qui ont presque des genoux cagneux, constituent des fautes importantes. Les genoux doivent être droits et forts, ne tournant ni vers l’intérieur, ni vers l’extérieur. Un juste équilibre entre la partie supérieure et inférieure de la cuisse, des muscles puissants et une forte ossature sont très souhaités. Un bon coup de grasset est nécessaire pour la partie inférieure de la cuisse afin de transmettre la force vers l’avant. Un bon mouvement de l’arrière est essentiel mais doit être accompagné d’un bonne maîtrise de l’avant.

On rencontre rarement des ergots à l’arrière du corps des Tollers – s’ils sont présents dès la naissance, ils doivent être enlevés.

Défauts : manque de force dans l’arrière ; musculature faible ; manque d’équilibre ; grassets droits ; pelvis avec angle trop plat ou trop profond ; derrière pas assez carré en apparence ; présence d’ergots.        

Arrieres trains corrects Des arrière-trains corrects et forts

 

  • Queue : Poursuivant la très légère courbure naturelle de la croupe, large à la base, luxuriante avec des fanons épais, et la dernière vertèbre qui atteint au moins le jarret. La queue doit être maintenue sous le niveau du dos sauf quand le chien est alerte, et alors celle-ci se courbe en hauteur sans pour autant venir toucher le dos.

La queue fait la gloire du Toller comme il est décrit par le standard – touffue plutôt que poilue comme le Setter. Lorsque le chien travaille, la queue donne des coups d’arrière en avant d’excitation – on pense qu’il s’agit là de la principale attirance des canards. Une extrémité blanche est un atout indéniable hautement prisé mais ce n’est pas essentiel. Une queue courte n’aura pas la mobilité nécessaire pour un chien de chasse. La queue doit suivre la très légère courbure de la croupe sans continuer trop bas. Elle doit être très large à la base afin d’agir tel un gouvernail. Une queue qui atteint au moins le jarret semblera trop longue sur un chien à courtes pattes mais l’importance d’une longue queue ne doit jamais être occultée. La queue ne doit pas être coupée ou changée de forme.

Lorsque le chien se dandine, la queue doit être tenue au-dessus du niveau du dos. Il existe une contradiction dans le standard entre la description de la queue dans cette section et ses défauts. Un léger maintien au-dessus du dos est préférable mais la queue ne doit pas boucler ni toucher le dos.  Lorsque le chien est vraiment alerte, la queue vient devant le dos tel un C inversé – c’est un trait caractéristique chez le Toller, mais on doit pas le voir lors des concours car le chien est rarement en grande alerte dans une telle occasion. La queue ne doit pas être entortillée, là où la vertèbre indique une courbe très distincte à un endroit près de l’extrémité de la queue.

Défauts: Queue trop courte ou filiforme; trop étroite à la base ; ondulée ; commençant trop bas ; maintenue trop bas, ou trop haute ou trop enroulée jusqu’à toucher le dos ; modifiée dans sa forme ou taillée aux ciseaux.

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  • Allures : Le Toller combine une impression de puissance à une allure bondissante, enjouée, démontrant une bonne approche de front et une forte direction de l’arrière. Les pieds ne doivent pas tourner ni vers l’intérieur ni vers l’extérieur et les pattes restent bien droites. Au fur et à mesure qu’il augmente sa vitesse, le chien court sur une seule ligne, son dos reste horizontale et il couvre des distances avec un souci d’économie du mouvement.

C’est peut-être difficile de combiner une allure bondissante, enjouée et légèrement insouciante avec une conduite souple et puissante. De nombreux Tollers semblent avancer par de petits pas rapides, qui manquent de maîtrise. Les Tollers sont des nageurs et des retrievers et doivent se déplacer par de grandes enjambées, bien que on ne leur demande pas de parcourir de grands espaces mais plutôt de rester proche du chasseur jusqu’à ce qu’on lui demande de rapporter.  Ce n’est pas nécessaire que le chien couvre des distances comme le setter ou le pointer mais l’économie du mouvement EST nécessaire, afin d’éviter à la fois le manque et l’excès d’enthousiasme dans la conduite.

Lorsque le chien augmente sa vitesse, les pattes viennent sous le corps afin de maintenir un équilibre statique, et les orteils internes vont venir toucher une ligne centrale imaginaire, mais pas le pied complet. La patte arrière doit avoir la meme amplitude que la patte avant diagonale. Les quatre membres doivent couvrir la même distance.

Défauts : Une amplitude trop grande ou trop petite ; patauger ; courir en crabe ; des orteils tournés vers l’intérieur ou l’extérieur ; pas de course sur une seule ligne quand la vitesse augmente ; ligne de dos pas assez plane.


Il serait appreciable de voir les defauts insérés dans le texte du standard à la fin de chaque section. De nombreuses juridictions de clubs de race ne font pas cas des disqualifications, leurs standards n’indiquent que l’idéal recherché, suivi de : "Les déviations de cet idéal doivent être pénalisées en fonction de l’importance de la déviation”. De nombreux juges ont commenté de façon négative le nombre de disqualifications et de fautes dans notre standard actuel. La possibilité de lister les fautes à la fin de chaque section et garder les fautes et les disqualifications seulement pour ceux qui n’encouragent pas l’élevage du Toller permettrait d’alléger cette situation.

 

  • Défauts : (devant être pénalisés en fonction du degré de faute)

-   Chiens de plus 3 cm au-dessus ou en-dessous de la taille idéale
-   Mâchoire supérieure plus longue que l’inférieure
-   Queue trop courte, entortillée ou enroulée, touchant le dos
-   Manque de substance chez le chien adulte
-   Tête baissée
-   Stop brutal
-   Yeux grands et ronds
-   Nez, paupières et yeux non conformes à la couleur préconisée
-   Nez rose vif
-   Pieds plats ou incurvés
-   Pelage peu dense
-   Reins lâches, balancés
-   Queue tenue en dessous du niveau du dos dans l’allure du chien

 Tous ces éléments doivent être considérés comme des fautes et pénalisés en fonction du degré de déviation. 

  • Disqualifications :

-   Blanc sur les épaules, autour des oreilles, derrière le cou, sur les flancs.
-   Robe argentée, avec du gris ou du noir dans le pelage
-   Manque de palmure
-   Mâchoire inférieure plus longue que la supérieure
-   Agressivité
-   Toute forme de timidité chez le chien adulte.
-   Nez en forme de papillon.
-   Mâchoire supérieure plus longue que l’inférieure de plus de 1/8 pouce (3 mm)
-   Toute couleur autre que les tons de rouge ou de orange.

 

La contribution du juge

Tandis que le nombre de Tollers augmente partout à une vitesse incroyable, il y a toujours un grand manque dans la haute qualité des Tollers. La tâche de l’éleveur est d’autant plus difficile s’il essaie de produire des chiens qui peuvent chasser et tout aussi bien gagner des concours, se présenter à des séances de tests et exceller dans l’obéissance, le flyball ou l’agility. Comme le Toller est élevé toujours en plus grand nombre, des gênes récessifs apparaissent.  Cela provient de divers problèmes de santé, rendant la compétition d’autant plus difficile.

Si les juges récompensent un Toller de qualité supérieure à chaque fois qu’ils en rencontrent, ils apporteront une contribution méritante au développement des critères de haute qualité des Tollers. Pour autant, ils ne doivent pas récompenser des specimens médiocres avec des championnats, bien que l’actuel système canadien ne facilite pas la tâche.

Image25Gagnant de la spécialite nationale en 1999

 

Image26 Différents types, tous dans le standard (Finlande)